Menu

Promotion Revêtement de sol stratifié (prix professionnel)
Offre valable du 11 Septembre au 31 Décembre 2017

Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Actualités > Article sur le Shou Sugi Ban : la méthode japonaise du bois brulé

Article sur le Shou Sugi Ban : la méthode japonaise du bois brulé

Le 27 juin 2019

Cette actualité est associée aux catégories suivantes : Actualités

Article sur le Shou Sugi Ban : la méthode japonaise du bois brulé

Le Shou Sugi Ban : la méthode japonaise du bois brulé

Le Shou Sugi Ban, communément appelé « Yakisugi » (en français "cèdre grillé ou cèdre brûlé") est une technique de protection du bois originaire du Japon. Elle s'obtient en brûlant profondément la surface d'une planche de bois.


Origine

Le Yakisugi est originaire du Japon. La méthode ancestrale s’est apparemment développé à partir du xviiie siècle (en tout cas c’est ce que l’on estime).


Méthode japonaise

Le bois originellement utilisé est le sugi, communément appelé cèdre du Japon.
Attention cependant : le nom scientifique de cette espèce endémique du Japon est cryptomeria japonica, il s'agit donc d'un cyprès.
Le bois utilisé doit être sec, débité en longues planches. Idéalement, le brûlage se fait du côté de la planche qui était tourné vers l'extérieur du tronc.

Le processus de production artisanal suit des étapes régulières :

- trois planches sont liées entre elles par une corde ou un fil de fer, avec une cale dans chaque angle, formant ainsi une cheminée ;
- la cheminée est posée sur un foyer, ou une boule de papier journal est allumée à sa base afin d'en enflammer l'intérieur ;
une fumée blanche apparaît d'abord si le bois n'est pas totalement sec, il s'agit de l'eau qui s'évapore. Le brûlage commence réellement lorsqu'une fumée noire apparaît ;
- la cheminée brûle plusieurs minutes d'un côté, puis est retournée afin que le brûlage soit homogène sur toute la hauteur des planches ;
- lorsque le temps est écoulé, les planches encore en feu sont détachées et plongées dans l'eau afin de stopper la combustion ;
- enfin, elles sont entreposées pour séchage avant d'être installées.

Pourquoi ne pas tester ?

Face à la simplicité du processus de production artisanale, de nombreux projets sont réalisés par des non-professionnels. Appréciant surtout la qualité esthétique du matériau, les réalisations sont autant des bardages extérieurs, que des habillages intérieurs ou du mobilier. Cependant il s'agit d'une utilisation qui dévie du rôle originel du bois brûlé, fait pour protéger les habitations dans les climats humides.


Propriétés

Résistance au feu


Le bois brûlé a une surface composée de charbon. Le carbone qui le compose a une conductivité thermique nettement plus faible et est donc beaucoup plus lent à prendre feu que du bois massif (par exemple).

Une étude de la Kansai Association for the Research in Traditionnal Housing, au Japon, a démontré qu'une maison de ville traditionnelle bardée de bois brûlé mettait plus longtemps à s'embraser qu'une façade avec un bardage en bois massif non traitée. La température de la façade en shou-sugi-ban augmente plus lentement que les autres, et se maintient à un degré moins élevé lorsqu'elle s’embrase.

Résistance aux insectes xylophages


La surface de carbone n'a pas d'intérêt nutritif pour les insectes xylophages. Un xylophage est un organisme vivant dont le régime alimentaire est composé principalement d'aubier, mais aussi de "bois parfait".

La couche de bois pyrolysé en dessous ne comporte quasiment plus de cellulose ni d'hémicellulose, et a donc également très peu d'intérêt nutritif.

Résistance aux champignons lignivores


Les champignons lignivores ont la capacité de digérer les composants qui assurent la rigidité structurelle du bois : la lignine et la cellulose. Ils se développent lorsqu'ils bénéficient de cette source nutritive, ainsi que d'une humidité et une chaleur suffisantes. La surface charbonneuse du bois brûlé ne contient pas d'éléments nutritifs pour les champignons et n'est donc pas menacée. Cependant, le reste non brûlé de la planche doit être protégé des champignons ! La pose choisie doit permettre à l'eau de s'écouler afin d'éviter la stagnation, et garantir une bonne ventilation des planches.

Intérêt écologique


Le yakisugi connaît un regain d'intérêt dans les projets architecturaux visant à la haute qualité environnementale. Cette technique présente plusieurs avantages :

aucune utilisation de produits chimiques de synthèse ;
aucun matériel particulier pour être mise en œuvre ;
pas d'utilisation de source d'énergie annexe, comme du gaz.
Intérêt esthétique
Le bois brûlé originel est de couleur noir, charbonneux. Sa surface a une texture écailleuse plus ou moins épaisse et dense. Couleur et texture peuvent facilement être associées à d'autres matériaux, dans le but d'obtenir une réalisation plus contemporaine.

Plusieurs paramètres sont modifiables en fonction de l'apparence finale souhaitée : température et durée de brûlage, méthode de brûlage, essence de bois employée et traitement de surface (brossage, huile, vernis, etc.).

Vieillissement


Une fois posé et soumis aux aléas climatiques, le bois brûlé change d'aspect. Ce processus est normal et doit être pris en compte lorsqu'on prévoit d'installer ce matériau. Le vieillissement est plus ou moins long et homogène : il dépend notamment de la méthode de brûlage, de la qualité et du type de pose, et de l'orientation de la façade.

On peut distinguer plusieurs étapes dans le vieillissement du matériau lorsqu'il n'est pas traité :

- patine de la couche de charbon, apparition de reflets bleutés/jaune/blanc ;
- délavage plus ou moins régulier de la couche de carbone friable ;
- apparition des cernes du bois et du bois non carbonisé.


Lorsque le bois brûlé est traité, il faut prévoir de l'entretenir régulièrement comme on le ferait pour un bois classique.